lundi 27 juin 2011

In Melbourne, on peut s'amuser aussi!


Safari photo dans Melbourne, Walking art tour, tout ça organisé grâce aux coupons offerts par les copains quand je suis partie de France, ont été au programme.

C'est vraiment sympa de déambuler dans rues de Melbourne en apprenant plein de trucs.

Alors safari photo oblige, quelques preuves de mon apprentissage ci-dessous.
Des exercices sur les macro, un exercice sur le rouge, affiner son oeil et ses perspectives, ajuster son cadrage, le contraste de l'ancien et du moderne, les lumières, le réglage des blancs, bref plein de trucs amusants...Enjoy!


























vendredi 17 juin 2011

art aborigène pour les nuls

Mon agenda s’étant considérablement éclairci par le fait d'avoir résolu ma question d'appartement, j'ai enfin pu de nouveau programmer des activités sympas le WE.
Ainsi, j'ai rejoint la conference sur l'art aborigène organisée par l'UFE (Union des Français a l'Etranger) et animée de mains de maître par la directrice de l'IDAIA, une des plus grandes spécialistes d'art indigène qui est aussi une de nos compatriotes, Solenne Duclos Lamotte (avec un nom pareil, tu m'etonnes!).

Solenne nous a fait partager sa passion pour l'Art aborigène et a pose quelques bases de connaissance qui nous a permis d'observer les oeuvres que nous sommes allés admirer avec un oeil un peu plus éclairé.

La première partie de son intervention était plutôt en mode conférence. Elle y a partage ses aventures de baroudes dans le bush australien en visite auprès des artistes ainsi que son travail dans les galeries d'art en compagnie de riches collectionneurs des 4 coins du globe mais aussi ses fréquents voyages en France puisqu'elle a participe de prés a la construction de l'espace australien du musée des arts premiers du quai Branly. Une juxtaposition d’expériences très différentes les unes des autres comme vous vous l'imaginez avec d'un environnement a l'autre des milieux et des intérêts complètement opposes ou presque, bref un boulot assez sympa.
Ainsi, nous avons appris que l'Art Aborigène est la plus ancienne forme d'expression humaine dont on a trouve trace jusqu’à présent. Que l'Art aborigène n'est Art que dans la bouche des occidentaux mais que pour les aborigènes, c'est un peu leur encyclopédie ou leur moyen de consigner, préserver et transmettre leur culture et leurs croyances. Les formes ou plutôt les supports les plus connus pour les occidentaux, les toiles, sont extrêmement récentes. Traditionnellement les aborigènes utilisent des supports naturels: pierres, murs des grottes, bois, écorce d'arbres. D'ailleurs, au départ l’idée de la toile ne les a pas trop emballe et puis finalement voyant que c’était un moyen de conserver un peu plus pérenne, ils ont trouve ça pas mal. Ceci dit ce type de support ne date que des années 70 alors que l'on trouve des traces d'art aborigène datant de 60 000 ans!

L'art aborigène raconte en général comment ils perçoivent leur territoire et comment ils pensent qu'il a été crée. Toutes les formes bien qu'un peu figuratives pour un novice ont un sens. Toutes ses histoires ou mythes représentent ce qui a été (très mal) traduit par rêve ou 'dreaming' par les colons britanniques. Rien a voir donc avec du fumage de moquette intensif, il s'agit bien de leur mythologie voire de leur religion. Tout cela est tout a fait comparable a ce qu'on pourrait trouver dans la bible ou toutes les histoires de dieux hindous, rien de plus, rien de moins mystiques ni stupides que nos propres légendes.
Néanmoins ces croyances comme toutes les croyances sont sacrées. Si bien que quand les occidentaux ont montre un intérêt certain pour les peintures aborigènes et qu'ils en ont fait l'acquisition, les aborigènes ont décide de garder les histoires plus secrètes et fondamentales en dehors des peintures. Un peu comme si on nous avait pique la bible. La différence c'est que les aborigènes ne se sentent pas des âmes d'evangelisateurs et qu'ils n'ont aucune prétention d'essayer de convaincre tout le monde que leur truc a eux c'est la seule vraie et bonne explication de comment tout marche et que tous les autres n'ont rien compris. Pour eux, c'est au travers de toutes les phases d'initiations traversées dans la vie qu'on acquiert la connaissance et la compréhension du monde et que atteindre ce stade, ça se mérite.
Vision donc assez opposée de celle d'ou nous venons...Il y a donc un code très strict élaboré par les plus anciens, réputés les plus sages sur ce qu'ils ont le droit de peindre, donc de partager avec l’étranger ou pas. Tout cela venant du fait qu'ils ne sont pas très tentes par partager leur secret avec l'occidental. En même temps, vu comment les britanniques et leurs descendants les traitent depuis qu'ils ont envahi l'Australie, on comprend qu'ils soient un peu méfiants et qu'ils trouvent que ça ne vaut pas la peine!

La seconde partie était une visite de la collection d'art indigène flambant neuve ou en tout cas tres récemment enrichie de quelques 107 nouvelles pièces de la NGV (National Gallery of Victoria) située bien sur, a Melbourne et qui est la plus riche du monde. C'est rassurant quand même que ce soit en Australie qu'on la trouve, mais vu l’intérêt des australiens moyens pour l'Art aborigène, c’était pas gagne!

En général, on trouve des motifs similaires géométriques et très jolis sur les oeuvres aborigènes. Ci-dessus sont représentés des canaux, les traits et des points d'eaux, les ronds. le tableau ci-dessus nous indiquent donc un réseau de point d'eau et de canaux, c'est un peu la carte d'une des régions d'Australie, cette peinture a été réalisée dans le territoire du Nord dans une partie désertique et quand on connait la sécheresse qui fait rage dans le coin, on se doute de l'importance de transmettre a ses enfants ou a ses proches les astuces pour trouver les points d'eau. Toutes les oeuvres de cette région vont donc en général reprendre ce même type de motif mais aussi vont utiliser les mêmes palettes de couleur qui vont se rapprocher très étrangement a la couleur du sol qu'on trouve si on voyage dans la région.
Toi ignard, tu regardes l'oeuvre en faisant des woahs d'extase, en fait tu regardes juste une carte routière en mode aborigène!
Sur celle-la, même secteur, les points d'eau sans les canaux. Bon il faut quand même ajouter qu'en vérité, il ne s'agit pas que d'une banale carte routière, ce serait trop simple. Il y a quand même une vraie recherche graphique et d'harmonie visuelle. C'est d'ailleurs comme ça qu'on distingue les vrais artistes des imposteurs. Les aborigènes eux même, même s'ils ne saisissent pas trop la notion d'Art de la même façon que les occidentaux, ont eux aussi leur préférence et leur sensibilité

Chaque région aura son style et sa palette de couleur en fonction de celle que l'on retrouve dans les paysages mais dans ce tableau-ci par exemple on retrouve les ronds des points d'eau mais avec des couleurs plus dans le rouge que dans le jeune et un style de pointilles un peu differents: on est dans un autre secteur de l'Australie.
De manière assez amusante, les tableaux des aborigènes ressemblent a leur région vue d'avion, si on compare leur tableau a des photos aériennes...alors qu'ils n'ont a notre connaissance jamais vole...amusant, non? Un don certain pour comprendre et s'approprier l'espace sur lequel ils vivent.

Le bleu-turquoise sur ce tableau est très typique des ethnies de l'Ouest de l'Australie notamment celles qui vivent près de la mer (ca vous etonne?), regardez des photos de la couleur de la mer a Broome ou a Coral bay ca va vous parler. Le blanc représente quant a lui, les lacs sales asséchés assez fréquents dans la région.

Ben, depuis ce jour la, je ne regarde pas les peintures aborigènes pareil du coup! je me sens un peu moins bête et j'ai l'impression de comprendre un petit peu plus les indigènes de l'Australie.

vendredi 10 juin 2011

le Feuilleton du mois de mai et de juin: la recherche d'appart', tu bouges ou pas?

Pas trop de temps pour l'amusement en cette fin de Mai et début juin pour moi pour raison de recherche intensive d'appartement.

Peut-être poussé par la montée des taux d'intérêts et donc une augmentation des mensualités (oui, ici en Australie le taux fixe des prêts immobiliers, ça n'existe pas), ou influencé par la plus-value que l'agent immobilier lui a fait miroiter, mon proprio m'avait fait part il y a plusieurs mois de son intention de vendre l'appartement que j'occupe actuellement et de ne pas renouveler mon bail.
Ici la durée traditionnelle est un bail d'un an et quand le bail initial arrive à échéance il est reconduit de mois en mois sauf si un nouveau bail d'un an est resigné. On peut demander à signer un bail de 18 mois mais c'est très peu répandu. Ca reflète bien le mouvement perpétuel (c'est fou ce que les gens bougent et déménage ici) et aussi la réalité d'une économie qui utilise massivement les détenteurs d'un visa temporaire, dont je fais partie, pour faire tourner son économie. C'est aussi une conséquence des conditions contenues dans le bail et le fait qu'en signant un bail le locataire s'engage à payer l'intégralité des loyers sur la durée y compris s'il doit quitter les lieux pour mutation ou autre. Franchement, quand je vois les protections offertes au locataire et au propriétaire en Australie comparativement à la France, je rends compte encore une fois que vraiment contrairement à tout ce que les médias français voudraient bien nous faire croire, nous sommes loin d'être un pays libéral ou tout profite aux riches, que tous ces gens viennent faire un tour en Australie et ils verront ce que c'est qu'une société libérale qui profite aux nantis! Je peux vous le dire d'expérience moi qui galère avec mon locataire à Paris qui ne paye pas son loyer et que j'essaye de dégager ou de faire payer depuis plus de 8 mois. Ici, t'es proprio t'es trop tranquille, quand t'es locataire, t'as pas intérêt à avoir un petit coup de mou dans les finances: si tu ne paye pas ton loyer au bout de 15 jours tu reçois une lettre de rappel, au bout de 3 semaines, tu reçois une lettre d'avis d'expulsion et au bout de 5 semaines, ils viennent forcer ta porte et ils te dégagent.

Bref, mon proprio avait quand même eu la décence de me prévenir très en avance de son intention de vendre ce qui me laisse plus de temps pour m'organiser.
J'étais donc repartie dans les joies des visites qui m'avait bien occupé à mon arrivée sur le sol Australien l'an dernier et quand j'avais déjà relaté dans ce même blog. Bon évidemment, cette fois, j'étais beaucoup plus organisée. J'ai donc de nouveau sillonné les rues de Melbourne sur mon scooter Philippe à la recherche d'un nouveau home sweet home. Et j'avoue que j'ai passé plusieurs semaines un peu démoralisée à voir des endroits moches, mal foutus, avec des vis-à-vis très près, vue sur des murs, des pièces sans fenêtre, des apparts en face d'un building en construction inondés par le concert de marteaux piqueurs ou trop chers, je commençais à désespérer, à me demander ce que j'allais faire et à devenir un peu énervée de gâcher mes WE à visiter des apparts lorsque je trouve un appart super sympa.
Je décide donc de compléter mon dossier et à postuler.
J'envoie donc un email à mon agent immobilier pour lui confirmer que je quitte bien les lieux le 30 juin.
et j'attends.
Un vendredi de début juin, je reçois à 10h du mat' un email de l'agent immobilier du nouvel appart' me confirmant que mon dossier a été accepté par le proprio et que j'obtiens l'appartement et me demandant d'effectuer les procédures de rigueur pour confirmer le tout: venir payer la caution et signer le bail, ce qui confirmera la date d'emménagement.
youpi!
Ce même vendredi, 1h30 plus tard, je reçois un autre email de mon agent immobilier de mon appart actuel me disant que mon proprio change d'avis, il retire l'appartement de la vente et il me propose de resigner un bail d'un an avec une augmentation de loyer.
Retournement de situation!
Il y a 2 heures j'avais pas d'appart', maintenant j'ai le choix entre 2!
Malgré les nuisances nocturnes du week-end dûes au bruit occasionné par les bars et les boites de nuit de mon quartier, je me vois en train de faire mes cartons de nouveau, organiser le déménagement, défaire les cartons, re tout ranger et j'en suis malade d'avance.

Après une petite négo avec le proprio, j'ai donc resigné un bail d'un an dans mon appart actuel en diminuer mon augmentation de loyer à 5$ par semaine, me revoilà donc repartie pour une autre année en Australie, avec mes WE libres devant moi pour faire des trucs bien plus sympas que de déménager.
Tout est bien qui finit bien! Merci mon bon Kharma!

mercredi 8 juin 2011

Doing business in Australia

Ca faisait longtemps qu'on avait pas parlé boulot hein? et ben on va se rattraper!

C'est bien sympa les photos de jolis paysages mais bon on est quand même là pour bosser les enfants!
Ces derniers temps j'ai été pas mal occupée à organiser des RDV avec mes clients et avec certains de mes collègues experts qui en social média, qui en étude d'identité de marque et je dois avouer que cette petite bouffée de non formalisme et de décontraction dans les relations professionnelles qui m'avait assaillie à mon arrivée et à laquelle je m'étais finalement vite habituée, m'est revenue.

Ainsi l'autre jour, je partais en RDV avec 2 de mes collègues: Melanie et Lilian chez un de mes clients pour rencontrer l'un des mes principaux contacts prénommée Vasha. Évidemment, je connaissais bien Vasha pour la voir ou lui parler régulièrement et il n'était donc pas choquant que nos rapports soient très cordiaux.
J'arrive donc avec mes 2 acolytes qui n'avaient jamais rencontré Vasha de leur vie. Je me fais donc un devoir d'initier le contact et de les présenter. J'ai à peine fini de dégainer ma phrase d'intro que mes collègues enchainent: bonjour moi c'est Mel, et l'autre qui surenchérit et moi c'est Lil. Pas de Melanie machin chose et lilian bidule chouette, non le diminutif direct. Vasha absolument pas décontenancée par la familiarité des présentations qui rebondit et poursuit la conversation comme si de rien n'était. Moi j'étais médusée mais j'ai fait comme si de rien n'était.

hé ben même si ça fait 1 an maintenant que je suis en Australie, y a encore de vieux réflexes français dans la formalité des rapports professionnels dont je ne me suis pas encore débarrassée.
Je ne me vois pas balancer à un client que je vois pour la première fois: "Salut moi c'est Chris." même si ça choque un peu moins en anglais, ou encore appeler mon client mon pote ("mate") au bout du deuxième coup de fil. hé ben ici c'est la norme ou presque.
Heureusement en tant que femme, l'usage du "mate" à tout bout de champ n'est pas obligatoire donc j'abuse largement de la dérogation.

Tu me diras, les rapports sont simples et ça détend l'ambiance direct.

Allez Thérèse, faut se dérider un peu et devenir plus cool...de temps en temps, j'ai l'impression de passer pour Nadine de Rotschield et son livre de bonne manière, pourtant j'ai vérifié je n'ai pas de balai dans le ...

mercredi 1 juin 2011

Winter frenzy: le Bikram Yoga

Bon, allez finis ces mois d'ete de laisser aller total ou presque et de paresse aussi pendant lesquels je n'ai pas profite des nouveaux horaires qui sont desormais les miens et je me suis lamentablement vautree dans le canape en rentrant du bureau pour me taper les episodes de Friends qui passent a la TV.
Depuis de nombreuses semaines, je tiens le rythme, le gong sonne a 18h signifiant: on rentre la maison maintenant! Alors, il est temps que je reprenne les choses en main et que je programme autre chose que des reunions.

Du coup, je me suis laissee tentee par la frenesie qui a submerge tous, ou presque, les individus de sexe feminin du bureau: le Bikram Yoga!
Egalement appele Hot Yoga, non ce n'est pas un cours de pole dancing combine a du yoga mais un yoga qu'on pratique dans une piece tres chauffee, un peu un combo sauna et yoga.
L'hiver quand il commence a refaire un peu frais, quoi de plus sympa que de venir se lover dans une piece a 40 degres et faire quelques petits etirements.

Sur le papier, ca parait une bonne idee et j'avoue que le bien-etre procure est assez impressionnant. Depuis que j'ai commence la pratique de ce sport, la nuit qui suit la seance je dors comme une souche et me sens toute legere a la sortie.
Mais pour atteindre le Nirvana, il y a quelques petites embuches qui, la premiere fois, vous font penser que jamais vous n'irez jusqu'au bout.
Je donne un petit indice.

Qui dit chaud, dit transpiration, qui dit tres chaud, dit...degoulinant
Qui dit yoga dit tapis et dit aussi exercice au sol
Jusque la on suit n'est-ce pas?

Par consequent, si derriere ca je vous dis moquette au sol, je vous vois froncer le nez de desapprobation en vous disant que la moquette ca boit tres legerement la transpiration, que ca se nettoie assez mal et que ca retient les microbes...et ben ca vous donne une idee assez juste de la claque d'odeur corporelle que vous prenez quand vous rentrez la premiere fois dans la salle pour vous installer ainsi que du haut le coeur qui l'accompagne et vous vous dites, tout comme moi: jamais je tiens une heure et demi dans cette salle!

Bon, finalement le nirvana vous lave le cerveau et vous en redemandez presque...sauf qu'au bout de 3 seances, vous vous dites avec votre copine Lucie qu'il est grand temps d'essayer cette salle equipee de parquet dont votre voisine vous a parle et qui en plus, est juste a cote de chez vous!

Namaste!